Voilà, les Dolomites sont derrière. Les souvenirs ancrés dans la tête ; et dans ce récit, à l'encre numérique.
Certains le savent, mais mon aventure est terminée. Mes récits eux, ont quelques jours de retard. Alors en avant :
Après tous ces jours bien remplis en termes de dénivelé, de kilomètres, de beauté, de pluie et de rencontres depuis que j'ai quitté la Slovénie, j'ai besoin d'ingurgiter tout ça. Et puis, on est dimanche. Alors comme souvent, je vais me reposer. Je repars aujourd'hui pour seulement 1h30 de vélo, 45 kilomètres. L'une des rares journées où ça sera tout plat.
Je me pose à un camping après Bolzano. La tente a besoin d'un peu de rayon de soleil, moi aussi. Mais en fin de journée, quelques gouttes reviennent de nouveau pour me rappeler que je n'en ai pas fini avec elle, peccable. D'un autre côté, je ne veux pas trop me plaindre car des journées caniculaires j'en ai eu beaucoup, et c'est presque pire.
Le lendemain, je quitte la région du Südtirol pour la région du Trentin, en passant au nord de Trento, par les lacs, les vignes et les montagnes, encore et toujours. Je n'attendais rien de particulier de cette journée mais c'était quelque chose. Bon rien comparée aux Dolomites, mais ce n'est pas une raison de ne pas s'émerveiller. Mention spéciale au lago di Molveno.
La pluie reviendra au moment où je décide de m'arrêter. Bon timing. Je dormirai à l'Hotel Castel Lodron. Mais ne vous fiez pas au nom, c'est bien une tribune de stade de foot.
Après cette nuit en tribune, je vais dormir chez l'habitant dans la campagne près de Brescia.
Je fais un détour par le lac d'Iseo. Un plouf et une sieste. La vie est douce parfois.
Ainsi, le fil de l'histoire nous amène chez Hedwige et sa famille. Une sacré rencontre. C'est un peu bateau mais la définition même d'avoir le cœur sur la main, c'est bien eux. Une maison et un jardin magnifique. Ils ont aménagé un ancien fût en chambre d'amis. Alors cette nuit je dormirai dans un tonneau, littéralement. Il n'y a qu'un pas entre un Hobbit, Diogène et Guillaume ce soir-là.
Mais quel bonheur de retrouver un vrai matelas. Mon dernier lit était en Slovénie, il y a plus de 650 kilomètres, ça date un peu !
C'est l'heure de repartir. Une chouette habitude de prendre le temps lors du petit-déjeuner et de discuter avec mes hôtes. Dormir autant chez l'habitant, c'est l'une des plus grande richesse de ce voyage, mais faut parfois être caméléon, s’adapter à chaque maison, chaque rythme, chaque manière d’être, c'est marrant.
Je vais aujourd'hui en direction du lac de Côme. Mais je dois passer à travers le cœur économique de l'Italie, alors ça circule beaucoup, ça zigzag, c'est assez technique. Je passe à travers Bergame, sans vraiment m'arrêter. Ça sera pour une autre fois.
De nouveau, je ferai une sieste au bord d'un lac, près de Côme. Y a pas d'mal à s'faire du bien.
Et de nouveau, un dodo chez l'habitant, cette fois chez Marieke et Daniel, sur les hauteurs du lac de Côme, dans une bâtisse / ancienne grange qu'ils ont réaménagé. Marieke préparera des pasta carbonaras en grosse quantité. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point ça peut me réjouir. En même temps, en dépensant en moyenne 3 300 caloris/jour, faut bien compenser dans l'autre sens.
Le lendemain c'est petit dej avec les œufs du jardin, du pain fait maison, confiture faite maison, miel fait maison, café pas fait maison.
Ils m'offriront du miel pour mes prochains jours.
C'est incroyable cette hospitalité, cet accueil que je reçois à chaque fois. Comme dirait un certain Victor Hugo :
"La fraternité n’est qu’une idée humaine, la solidarité est une idée universelle."
Aujourd'hui au programme : lac de Côme et frontière suisse.
Les jours défilent mais il n'y en a pas 1 qui se ressemble depuis fin avril. Pourtant j'y trouve mon quotidien, mes habitudes, un équilibre, quel bonheur.
Après 5km, je suis à Bellagio, surnommée la "Perle du lac" et c'est pas volé, c'est pas laid.
Des dizaines de kilomètres à être sur les hauteurs du lac, à longer les reliefs et voilà, la frontière.
Clap de fin italien. Au total, je suis resté 28 jours en Italie ; environ 2800 kilomètres à la louche, des centaines de souvenirs et de rencontres.
C'est l'heure d'écrire un nouveau chapitre en Suisse, et ça risque d'être dense.
La fin du FirstRide approche, merci du soutien 🫶
PS : N'hésitez pas à aller lire le Dauphiné Libéré de ce jour ;) #astarisborn
Joyeux dimanche.
Top comme dab , va falloir se réhabituer à la vie normale ! Tu n'es pas en surpoids au départ mais combien de kgs perdus ?
Je ne peux pas lire l'article complet dans Le Dauphiné Liberé...